Merveilleuse côte d'Opale (en chanson)
C’est un endroit
qui ressemble aux Cornouailles, ou à l’Irlande
Il y a des terres étendues jusqu’à la mer
et c’est joli
On dirait qu’au nord
le temps dure longtemps
et la vie sûrement plus d‘un million d’années
même si c’est pas l’été
il y a plein de moutons qui profitent de l’herbe tendre
il y a une bergère
il y a même des phoques, des poissons, des fleurs sauvages
il ne manque rien
On dirait qu’au nord
le temps dure longtemps
et la vie sûrement plus d‘un million d’années
même si c’est pas l’été
Un jour pourtant on sait qu’il y a eu la guerre
on le voit bien
on n’aime pas ça tous ces blockhaus sous la terre
on dit c’est notre histoire
Tant mieux pour le nord
c’est vraiment trop bien
on pourrait y vivre plus d’un million d’années
pas seulement en été
di di di didi
di di di di di.....
(merci monsieur Nino Ferrer)
J'espère que vous avez chanté et que cet air vous trottera dans la tête toute la journée...
A droite, sur cette photo, on aperçoit un lac artificiel formé par les boues liquides provenant du percement du tunnel sous la Manche. Sous l'eau a été englouti la puissante batterie allemande Lindemann, qui envoyait ses obus sur l'Angleterre pendant la seconde guerre mondiale.
Le joli village d'Escalles, niché dans la verdure
Le cap Blanc Nez, battu par les vents, remodelé par ses blessures de guerre, splendide même sous ce ciel tourmenté.
Entre les deux caps, Wissant, petite station balnéaire qui a su garder tout son charme
A nouveau, lutter contre les vents et sillonner le cap Gris Nez sur ses nombreux sentiers aménagés.
Au sommet, le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage
Reprendre tranquillement la route qui longe la côte d'Opale, tout doucement, pour profiter encore des couleurs. Le vert, le jaune-colza, le blond de ces terres si bien entretenues par les agriculteurs. Et aussi le blond du sable fin, des dunes, les reflets argent de la mer, les gris du ciel.
S'arrêter encore pour admirer les sportifs jouer avec les vents violents, se croiser comme dans un ballet, et parfois s'envoler dans le ciel pour retomber plus loin avec élégance.
La journée s'achève à Wimereux, dynamique ville balnéaire avec ses maisons datant de la belle Epoque.
Et ses mignonnes cabines de bains bientôt prêtes à accueillir les vacanciers, car si ma chanson dit que ce n'est pas l'été, je suis sûre qu'il va finir par arriver!
Première sortie à plus de 10 kms, entre filles. Premier verre en terrasse, le goût du bonheur...
Et comme le bonheur se partage, soyez heureux!
Gâteau fondant chocolat-coco
Désolée, il n'y en a plus assez pour tout le monde...
L'occasion de sortir mes jolies assiettes à dessert "la parisienne".
Un gâteau tout simple mais réconfortant. Car la météo joue avec mes nerfs en ce moment, du vent, du gris, des averses...Et fort heureusement, du soleil l'après midi, comme pour m'inciter à sortir. J'essaie de marcher régulièrement, une petite heure, mais certains jours, je resterais bien dans mon fauteuil à tricoter.
Les pivoines résistent tant bien que mal à ce temps incertain, elles sont tellement énormes que certaines se sont couchées sous la pluie et j'ai du les lier. Elles sont là depuis des années, les branches penchent dangeureusement, je pense que je vais devoir les déplacer vers un endroit plus abrité.
J'aime toutes ces fleurs printanières, si éphémères.
La monnaie du pape nous fera de jolis bouquets après l'été. Ma jeannette adore enlever les graines.
Et pour finir, cette jolie azalée qui n'a vécu que 8 jours, elle a déjà perdu toutes ses fleurs à cette heure! Je n'ai vraiment pas la main verte. Est-ce que je dois la jeter, ou peut-on encore la sauver???
La semaine qui arrive s'annonce aussi instable, je prévois tout de même d'aller une journée voir la mer, nous n'avons pas bougé depuis si longtemps! Et vous, arrivez-vous à sortir de ce confinement? Moi, j'ai l'impression d'être engourdie, dans l'attente de je ne sais quoi...
Le château de Brézé
L'été dernier, j'ai passé quelques jours en pays de Loire, j'aime découvrir des châteaux moins prestigieux, mais tout aussi intéressants.
Je vous ai déjà présenté celui d'Ussé, ICI et ICI. Puis celui du Rivau, ICI et ICI. Je devais aussi vous parler de celui d'Azay le Rideau, mais notre aminaute Mitou vient d'en faire 3 billets si complets, ICI, que ça n'en vaut plus la peine, et puis ses photos sont bien plus belles que les miennes...
Voici donc un autre château, insolite, qui mêrite le détour, à 10 kms de Saumur, le château de Brézé.
Insolite, car sous le château, il y a ... un château!
Mais commençons la visite. Nous entrons par l'aile nord du château, plusieurs fois remanié au fil des siècles dans un mélange de style renaissance et néogothique.
De chaque côté, deux grosses tours renaissance, et au milieu, une tour carrée néogothique décorée de créneaux, de faux machicoulis et de gargouilles.
Vue de la cour intérieure.
Sur la droite, une rotonde permet d'aller de l'aile nord à l'aile centrale sans entrer dans la tour d'angle.
(les petites ouvertures à gauche sont l'entrée des escaliers descendant aux souterrains)
Dans cette tour d'angle, la chambre dite de Richelieu a conservé son aménagement original du XVIème siècle.
Une magnifique cheminée monumentale incrustée de marbres polychromes.
L'aile centrale du château a été modifiée au XIXème siècle, une galerie de sept arcades a été percée. Au premier étage, des fenêtres à meneaux éclairent la grande galerie
L'aile sud, de style renaissance, est habitée par les propriétaires. Elle présente également des décors d'inspiration antique, comme des pilastres cannelés et des colonnes de marbre encadrant la porte d'entrée.
Mais l'originalité de ce château, ce sont les habitations troglodytes creusées 9 mètres sous terre dans le tuffeau. 3 Kms de galeries dont 1 km visitable.
Ces galeries servaient de refuge pendant les invasions et les pillages, mais aussi pendant les hivers rigoureux ou les périodes d'épidémies. On pouvait y stocker la nourriture, il y avait des puits de lumière, des cuisines, écuries...
J'avoue n'être pas très à l'aise sous terre, j'ai fait peu de photos, me concentrant sur les lieux et cherchant à imaginer comment on pouvait vivre ainsi terré des jours durant (et nous qui nous plaignions d'avoir un pêrimètre restreint à 10 kms pendant le pandémie!)
Nous sortons des souterrains et arrivons directement dans les douves sèches profondes de 18 mètres.
L'échauguette du chemin de ronde souterrain.
De grandes pièces troglodytes sont creusées dans la roche, dont une glacière, une magnanerie, une boulangerie, et une salle des pressoirs pour le vin.
Ici, pas de beaux jardins fleuris, mais la richesse d'un patrimoine qu'il faut absolument sauvegarder. Pensez-y si vous passez par là, vous pourrez même emporter une bonne bouteille des vignobles du château!
Avez-vous des "petits"châteaux à me recommander, pour mes projets d'escapades en pays de Loire?
Tuto tricoter un pull tout simple
J'étais tombé en amour du pull Rue Mazarine de La Droguerie.
Comme je ne suis pas encore experte en tricot, je ne veux pas investir dans des laines chères, alors j'ai choisi la laine Julia de chez Zeeman et me suis lancée en totale improvisation.
Composition : 80% acrylique, 20% laine, coloris 10 (moutarde). 1,99 euros la pelote.
Echantillon 10/10 : 14 mailles, 20 rangs, en aiguilles 7.
Pour ce pull en taille 40/42, il m'a fallu 6 pelotes de 100g. La sixième est juste entamée, je vais essayer d'en faire un bonnet.
En bonne élève, je fais mon échantillon en jersey, soit 14 mailles et 17 rangs. Après lavage et séchage, j'ai 13 mailles et 17 rangs. Je décide donc d'utiliser des aiguilles 6, prévoyant que la laine va encore s'étendre par la suite.
Pour ce pull en taille M
Les points :
Les côtes 2/2 et 1/1 : aiguilles 5
Le point fantaisie : 1) end, env, end, env, end, env...
2) envers
3) env, end, env, end, env, end...
4) envers
Répêter toujours ces 4 rangs.
Le dos :
Monter 72 mailles avec les aiguilles 5, et tricoter les côtes, ici 9 rangs en côtes 2/2.
Continuer en aiguilles 6 au point fantaisie. A 40 cm de hauteur, mettre un marqueur de chaque côté pour délimiter l'emmanchure. Continuer droit.
A 57 cm de hauteur , commencer à rabattre de chaque côté 7 mailles pour les épaules. Puis mettre en attente les 24 mailles centrales sur un arrêt de mailles. Continuer un côté à la fois, rabattre encore 2 fois 7 mailles pour les épaules. Et simultanément, côté encolure, mettre 3 mailles en attente sur une grosse épingle.
(je mets les mailles en attente car je fais l'encolure sans couture, en reprenant les mailles en attente sur des aiguilles circulaires, mais vous pouvez très bien tout rabattre et faire le col autrement, en reprenant des mailles ou en le cousant)
Le devant :
Monter 72 mailles et faire comme au dos, le marqueur toujours mis à 40 cm de hauteur.
A 53 cm de hauteur commencer l'encolure. Mettre en attente les 16 mailles centrales, et continuer un côté à la fois.
Côté encolure, mettre en attente 3 mailles, puis le rang suivant 2 mailles, et ensuite 2 fois 1 maille.
Simultanément, à 57 cm de hauteur totale, rabattre 3 fois 7 mailles pour les épaules.
(comme au dos, vous pouvez rabattre au lieu de mettre en attente, suivant votre choix de col)
Coudre les épaules à cette étape.
Les manches :
Je commence les manches par le haut en reprenant les mailles entre les deux marqueurs (il y a de très bons tutos sur You Tube)
Reprendre 54 mailles en les répartissant de manière égale.
Tricoter 10 cm puis commencer les diminutions, 14 au total, soit 7 de chaque côté, à 1 maille des bords. Les répartir à peu près, la dernière se fait à la fin du point fantaisie, soit 40 cm de hauteur de manche.
Continuer en côtes, ici 5 cm de côtes 1x1. Rabattre souplement ou si besoin avec un numéro d'aiguille supérieur.
Le col :
Si comme moi, les mailles sont en attente, les mettre sur une aiguille circulaire n° 5. J'ai du reprendre deux mailles en plus de chaque côté en haut de l'encolure devant. Tricoter en côtes 1/1 pendant 3 rangs, puis 4 rangs en aiguilles n°4,5 (c'est facultatif). Après 7 rangs de côtes, rabattre souplement en aiguilles n°5.
Si vous n'avez pas mis les mailles en attente, vous pouvez reprendre les mailles tout autour de l'encolure et tricoter en aiguilles circulaires. Ou tricoter un col à part et le coudre, 70 mailles devraient suffire.
Il reste à faire les coutures des côtés et le long des manches.
Je trouve les manches un peu longues, mais c'était le souhait de la Miss, qui a bien voulu poser, les cheveux mouillés à la sortie de la douche. En râlant, bien sûr!
"Surtout, tu ne montres pas ma tête"
Mon bébé qui vient d'avoir 29 ans le 28 avril! Déjà. Au moins nous l'avons fêté ensemble cette année, sans chichis. Le midi, ses plats préférés, pintade aux pêches et gâteau à la patate douce-chantilly. Et le soir, un apéro dinatoire, avec sa boisson préférée, le poiré.
Le pull a été tricoté très rapidement, alors je vais maintenant commencer une marinière avec un coton bien plus fin, modèle Phildar.
Mes petits doigts s'activent aussi en broderie, pour varier les plaisirs...Certaines reconnaitront.
Très bon week-end à toutes et tous.
Bla bla bla...
Tout d'abord, je voudrais revenir sur mon précédent billet. J'ai aimé lire vos diverses réactions devant les photos de cette exposition d'art contemporain.
Et je me suis rendu compte qu'il faut voir toute expo dans son ensemble pour pouvoir, sinon l'apprécier, du moins la comprendre. Je rejoins Cathy dans son commentaire, ces oeuvres ne dénaturent pas les lieux. Les montrer une à une, en gros plan, comme je l'ai fait, n'était sans doute pas judicieux puisque choquant pour certaines. Mais quand on les découvre ci et là, mêlées à toute la déco ancienne du château, l'ensemble n'est pas agressif.
Il y a un fil conducteur du jardin au château, ce sont les contes. J'aime les contes, ils sont souvent cruels, même s'ils finissent bien. Et puis, quand on a parcouru le jardin et qu'on entre dans le château, on est déjà dans le bain, on n'est plus dans la réalité, on peut jouer à se faire peur, ça reste un jeu. Même si derrière tout ça, il y a un message que chacun est libre de découvrir, ou pas...
L'art contemporain n'est pas forcément "beau" à l'oeil, parfois il dérange.
Quand j'étais jeune, je vivais dans un modeste village d'ouvriers et de paysans. Tout le monde avait des poules et des lapins, pour les oeufs et pour la viande. Mon mari vivait dans une petite ferme où on élevait quelques cochons que l'on tuait dans la cour. On avait des animaux que l'on aimait et respectait mais finir par les manger ne nous causait aucun problème. On vivait de ce qu'on produisait, chichement.
On avait des chiens, pas seulement pour le plaisir mais d'abord parce qu'ils étaient utiles. Et les chats nous servaient surtout à nous débarrasser des souris et des rats.
Pourquoi je vous dis ça? J'y viens...
Dans les villages, personne ne partait en vacances (j'ai 65 ans). Et les distractions étaient rares. Alors, après les moissons de l'été, venait le temps de la chasse. Là encore, c'était "normal" de tuer lièvres et lapins, perdrix et faisans, dans la limite des quotas. Je me souviens de mon jeune époux, si fier de revenir avec un superbe faisan, qu'il a fait empailler. Ce faisan a trôné quelques années sur un buffet.
Alors, je ne suis pas choquée aujourd'hui de voir tous ces trophées de chasse dans les châteaux. C'était un autre temps, pas pire que maintenant.
Les temps ont changé, notre façon de nous nourrir aussi, pas toujours en bien.
Il y a eu Henri Tachan, et sa chanson "la chasse" (1974)
Il y a eu Bambi en cassette vidéo qui m'a fait pleurer toutes les larmes de mon corps
Il y a eu les supermarchés, et les élevages intensifs...Si bien que maintenant chacun a mauvaise conscience et n'ose plus regarder un animal mort en face!
Alors j'assume, je les aime bien, ces trophées d'un autre temps. En les regardant, je me dis qu'il faut maintenant tout faire pour vivre en bonne entente avec les animaux, pour ne plus les sacrifier inutilement pour le plaisir.
Et je les invite chez moi.
Je leur donne des petits noms, voici Positif et Négatif
Je les pare d'un noeud papillon et d'un haut de forme.
Voici Fiston.
Et le patriarche, Arthur. Un vrai farceur, il adore se déguiser.
Très élégant, avec son écharpe en cachemire!
Certains sont partis, certains reviennent à chaque Noël, des petits nouveaux arriveront en fin d'année. Je m'amuse, sans prise de tête.
C'est mon art contemporain à moi, parce que je le vaux bien...
Et la prochaine fois, nous parlerons tricot. Aujourd'hui c'est l'anniversaire de notre Miss. En attendant, soyez prudents, et gardez confiance, les beaux jours arrivent.