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A l'heure des rêves
3 février 2014

Chronique d'un week end d'aout à Paris..... le lundi on lit

  

A l’heure où mes sœurs et mes copines fréquentent bacs à sable et parcs de jeux avec leurs petits enfants, je profite par contre d’une seconde jeunesse. Hélène a 18 ans, et pas question qu’elle ait honte de sa veille maman ! Je dois donc ne pas me laisser aller et rester dans le coup ! D’accord, c’est une excuse, vous savez tous que j’adore « rouler », et ce week-end à Paris m’a replongé dans l’univers de mes 20 ans, puisque j’y ai habité près de 3 ans.

 

Vendredi :

 

Départ d’Hazebrouck à 10h, 12e le trajet en TGV, pourquoi ne pas en profiter ? Arrivée gare du nord à midi, et 20mn plus tard, nous déposons nos bagages à l’hôtel international, 6 rue Auguste Barbier, dans le quartier République. J’ai choisi cet hôtel pour le petit prix (60e la nuit), parce qu’il est près du centre et qu’il est à taille humaine. Le quartier est multiethnique, populaire, mais on s’y sent à l’aise, le métro est tout proche, l’hôtel est calme, il donne sur une petite rue. La déco est tristounette, mais c’est propre et le personnel est très gentil. D’ailleurs il fait beau et nous voici déjà dehors….

Cinq stations plus tard, nous arrivons place du Chatelet, nous sommes attirées par la tour st Jacques de Compostelle, si claire dans son petit parc, et arrivons ensuite devant l’hôtel de ville, où se prépare le concert gratuit prévu pour le soir. Nous traversons le pont d’Arcole et c’est Notre Dame qui surgit. Le parvis est grouillant de touristes, nous allons vers l’île st Louis, plus calme, afin d’y déguster la célèbre glace Berthillon, car notre tartine mangée dans le train est loin. D’habitude la file d’attente des clients s’étend sur le trottoir, mais au mois d’août le magasin est fermé ! Heureusement le café en face affiche la marque et peut satisfaire notre gourmandise. C’est vrai qu’elle est délicieuse !

Le spectacle est dans la rue, musiciens, saltimbanques. Nous regagnons  à nouveau l’île de la cité, et nous découvrons le marché aux fleurs, fermé aussi en aout malheureusement. Nous longeons les tours de la Conciergerie vers le pont neuf et sa statue d’Henri IV, pour un moment de quiétude au square du vert galant, la pointe de l’île.

Mais il est grand temps de se réveiller ! Il ne faut pas rater la visite guidée de la Conciergerie, ancien palais devenu prison, qui vit les derniers jours de Marie Antoinette. Ce qui nous aiguise l’appétit, et après un repos mérité en terrasse d’un bistrot avec un sandwich jambon beurre cornichons (une t’tit bière pour moi), nous voilà requinquées pour la suite.

Les vedettes du pont neuf nous donnent envie d’une petite croisière sur la Seine. Classique, mais toujours plaisant ! Puis on découvre par hasard la place Dauphine, si calme, non non elle n’a pas mauvaise mine M.Dutronc…..

Une dernière visite rapide de l’intérieur de Notre Dame, puis nous retournons à l’hôtel pour prendre possession de la chambre, et nous revoilà sur l’île de la Cité, une grosse crêpe brulante à la main (nutella pour Hélène, bien sûr), miam. Nous flânons ensuite sur les quais. Un restau sympa « l’ébouillanté » nous tente bien, mais la crêpe est encore sur l’estomac ! Je le recommanderai à Stef, au bord du quartier st Paul , il a une grande terrasse piétonne près d’une église et j’ai louché sur les assiettes bien appétissantes….

Nous nous engouffrons ensuite dans le dédale des ruelles animées de st Michel, si colorées le soir ; on nous invite à gouter toutes ces jolies brochettes énormes des restaurants grecs, mais on résiste. On se sent ailleurs, en Méditerranée, la musique, le bruit, nous font tourner la tête. Un petit tour à côté à St Germain des Près, nous feuilletons quelques livres d’occasion, mais la fatigue s’installe, et il est urgent de s’asseoir devant un verre en terrasse, avec vue sur la majestueuse fontaine St Michel terrassant le dragon.

Vite, vite, il ne faut pas rater le dernier métro….

 

Samedi :

 

Une bonne nuit, un solide petit déjeuner et nous voici d’attaque pour une journée au Louvre.

C’est une première pour nous et on cafouille un peu pour prendre les billets, puis pour comprendre le maniement des audio guides. Audio guides bien capricieux qui se sont déchargés 3 fois pendant la journée, nous obligeant à parcourir des kilomètres de couloirs pour aller les échanger, grrrrrrrrrrr……..Mais bien pratiques tout de même. Nous choisissons le « parcours français », il devait durer 3 heures mais nous ne l’avons même pas terminé, il faut dire qu’Hélène prend son temps ! Nous aurions aimé nous attarder à l’étage des peintures mais trop tard, il ne fallait pas trainer au départ. Tant pis, on sera obligé de revenir, on a l’excuse, reste à trouver le financement ! Je n’ai même pas vu la Joconde, qui fait partie du « parcours italien », mais elle devait être cachée par la nuée d’asiatiques qui prend Paris d’assaut en août. Tant mieux, ils dépensent plus que nous les français moyens, c’est bon pour les finances de la France…..

A 18h, nous sommes crevées, nous n’avons rien bu ni mangé depuis le matin. On s’affale devant une bonne bière (toujours moi) au café Marly. La classe !!!!! C’est du luxe mais on savoure la vue, installées sous les arcades du Palais, avec la pyramide devant les yeux. On ne peut pas s’offrir le repas, alors retour près de l’hôtel, où j’ai repéré un chouette restaurant indien (sur internet), « au comptoir des Indes », 50 rue de la fontaine au roi. Nous ne sommes pas déçues, d’abords en apéro un lassi à la mangue, un délice. Puis le menu complet, 3 plats pour 15e, que l’on dévore avec un « cheese naan » à se damner !

Une petite pluie nous oblige à rentrer tout de suite à l’hôtel, soirée télé prévue, fou-rires devant Camelote, surtout ne plus réfléchir après cette journée studieuse….

 

Dimanche :

 

La journée la plus fatigante !

Nous décidons de marcher, le plan de Paris à la main. A 9h30, nous allons jusqu’à la place République, où un marché animé nous attire, mais nous sommes repues, et ne voulons pas nous charger, la journée sera longue. Juste un petit plaisir pour Hélène, un petit haut qui ne pèse que quelques grammes !

Nous descendons jusqu’à la place de la Bastille. Plus de prison, mais une colonne commémorative, et aussi le moderne Opéra Bastille, énorme. Un tour dans les petites rues du quartier, la rue de la Lappe si animée le soir est encore endormie !

Aussi nous décidons de faire comme les parisiens du dimanche, du sport… Et c’est parti pour une marche de 4,5kms, le viaduc des arts et la coulée verte (ancienne voie de chemin de fer) relient la Bastille au bois de Vincennes, une promenade étonnante, un jardin suspendu original, une vraie trouvaille….Mais on approche du but, on se sent loin de tout, les promeneurs sont partis déjeuner, revenons à la civilisation. On a une langue, on demande la direction du métro le plus proche, c’est picpus, dans le 10ème. Le 11è et le 10è me semblent des arrondissements agréables à vivre.

Un peu de repos bien mérité pour reposer nos petits pieds, surtout ceux d’Hélène serrés dans des ballerines. Mais dans un cadre magique, la mosquée de Paris. Un petit coin de paradis, une terrasse ombragée entourée de hauts murs, des petits oiseaux. 2 autres terrasses se cachent derrière, ainsi qu’un restaurant et un souk. Pas assez faim pour couscous ou tagine, pas de temps pour hammam et massages, mais du thé à la menthe et des petits gâteaux marocains. Un minuscule piaf se permet de venir manger dans mon assiette, l’effronté. Et en remerciement il me chie dessus sur sa branche perché !

Une visite du reste de la mosquée s’impose, hormis les salles de prières. Quel dépaysement !

 Près de là se cachent aussi dans un square les arènes de Lutèce, reconstituées bien sur, mais le site est d’origine, l’histoire se rappelle à nous, partout.

Changeons de rive, cap vers le quartier animé du marais. La place des Vosges nous accueille, ici peu de voitures, le quartier est réservé aux piétons et cyclistes le week-end.  Une grande pelouse où se reposent les promeneurs, des pavillons colorés surmontant une galerie d’arcades. Architecture symétrique, inchangée depuis Henri IV. Cette place est unique. Derrière un lourd portail ouvert, on se retrouve d’un coup dans le jardin de l’Hôtel Sully, le musée est fermé mais on peut s’assoir sur les bancs du jardin ou traverser le bâtiment  pour se rendre dans la rue avoisinante.

Mais il est temps de pousser jusqu’au musée Carnavalet, tout proche. Un hôtel renaissance, 4 cours carrées, des jardinets où il fait bon se reposer sur un banc. L’histoire de Paris à travers les siècles, des peintures, du mobilier précieux, des dorures, j’ai adoré. Et gratuit en plus ! Dommage, c’est déjà la fermeture, je n’ai pas vu le temps passer…

Un rafraîchissement à la terrasse d’un bistrot rue des francs bourgeois (Hélène se fait draguer par un serveur très con et moche en plus). La balade reprend donc dans les rues du marais, quartier branché avec ses boutiques ouvertes le dimanche. Mais nous ne sommes pas très branchées ni modeuses, aussi nous préférons la rue typique des rosiers, quartier juif où je déguste mon premier « falafel », je continue ainsi mon voyage culinaire, (pain pita fourré avec des boulettes de pois chiches frites, des crudités, des aubergines frites, sauce au yaourt et autres ingrédients mystères), se mange sur le pouce dans la rue avec une petite fourchette en plastique, c’est bien meilleur ainsi, c’est le paquet de frites des juifs. Tout le monde mange des falafels, il y a queue devant les vendeurs en ce début de soirée. Nous arrivons rue ste croix de la Bretonnerie, quartier gay, la devanture de la librairie ne laisse aucun doute !

 Nous quittons à regret ce quartier, il reste tant à voir mais mieux vaut y revenir en journée, pour pouvoir admirer ses jolies maisons du XVI et XVIIème siècle et ses autres musées.

Dernier arrêt à l’église St Paul, et nous regagnons les quais, c’est Paris Plage et même le soir, tout le monde s’y promène. Hélène, réfractaire aux falafels, y déguste un bon hot dog ketchup, tandis que j’admire les couples qui, comme tous les soirs, dansent des rocks sur une musique endiablée. Nous flânons sur les quais, nous arrêtant ici et là pour écouter les groupes de musiciens, j’ai un faible pour la musique brésilienne. Certains jouent aux boules, d’autres se reposent sur les transats, on est si bien dehors. Nous quittons les quais pour revoir le Louvre une dernière fois, il commence à s’illuminer. La foire et la grande roue brillent sur les bords du jardin des Tuileries. Encore un petit effort, et nous traversons le jardin jusqu’à la Concorde. Là nos pieds n’en peuvent plus, quelle belle invention le métro !

Je dois masser Hélène qui souffre des talons, elle est au bord de l’épuisement, je suis une mauvaise mère, je ne la nourris même pas correctement, juste 2 petits gâteaux marocains et un hot dog pour une journée de marche! Je me ferai pardonner en rentrant, promis.

 

Lundi :

 

6h30, réveillée par les poubelles….. La journée commence donc plus tôt. Nous bouclons nos valises qui resteront à la consigne de l’hôtel. Hélène souhaite monter en haut des tours de Notre Dame.  L’ouverture est à 10h, à 9h15 nous faisons déjà la queue et on n’est pas les premiers ! Mais on peut s’asseoir sur un muret, et aujourd’hui nos pieds se reposent.  Beaucoup de marches à gravir mais ça va, il y a plusieurs paliers avant d’atteindre le sommet. Nous sommes devant la galerie des chimères, la grosse cloche dans sa tour de bois, avec vue sur la magnifique toiture de la nef, puis tout en haut, nous essayons de repérer les monuments et les quartiers de Paris. On commence à s’y retrouver !

Mais on ne peut quitter Paris sans aller manger des macarons chez Ladurée. Vous savez que je suis une internaute convaincue et toute internaute qui se respecte sait que les meilleurs macarons sont chez Ladurée. Direction la Madeleine, nous sommes impressionnées par la taille de l’église qui ressemble plus à un temple grec avec ses immenses colonnes tout autour. A l’intérieur, une nef unique, éclairée par 3 coupoles. Un perron de 28 marches, et à l’opposé c’est l’entrée, un escalier entouré de fleurs à foison d’un rouge éclatant.

De là, part la rue royale et au n°16, le temple de la gourmandise. Encore du luxe, d’accord, mais on ne prendra pas le repas complet, seulement le dessert ! Nous essayons de bien nous tenir, on est chez les bourges, ça se voit. A l’étage, une petite pièce boudoir joliment décorée, et un serveur souriant qui nous met à l’aise tout de suite. Mais on chuchote quand même, pas question d’afficher notre accent du nord. Je me décide pour un st honoré à la rose et à la framboise fraiche, avec fondant à la fleur d’oranger sur les petits choux, et des petits morceaux de litchis (petits les morceaux, je ne les ai pas sentis) avec un thé servi dans une théière en argent, ça fait plus chic ! Hélène choisi un cupcake chocolat- orange. Et un petit macaron citron pour Hélène, caramel beurre salé pour moi. Tout ça a le gout de trop peu et on repart avec une petite boite de 6 macarons qu’on prévoit de déguster prolétairement assises par terre en gare du nord en attendant le train de 16h52.

Il nous reste un peu de temps pour arpenter la rue royale (chez Maxim’s) et la rue fg st honoré, et leurs boutiques de luxe. Qui ne nous font ni chaud ni froid, c’est juste indécent d’afficher de tels prix, qui peut se le permettre ? Nous bavons plutôt d’ennui et entrons dans une jolie petite église polonaise toute ronde, où sont assis : un poivrot, et 2 vendeurs des boutiques de luxe sans doute en pause, vu leur costume de pingouin, profondément endormis ! C’est rigolo au moins. Un havre de paix cette petite église. Mais nous sommes un peu déçues de ce quartier, il y a pas mal de boutiques fermées en aout et beaucoup de travaux.

Nous retournons près de notre hôtel et de nos bagages, mieux vaut ne pas rater le train. Comme il nous reste un peu de temps, nous allons jusqu’aux écluses du canal st Martin qui justement remontent un bateau de plaisance. Un petit coup d’œil au mythique « hôtel du nord », Hélène est trop jeune pour connaître, Arletty, c’est la préhistoire…. Dommage, nous n’aurons pas le temps d’aller plus loin, la balade sur les quais du canal st Martin m’aurait bien plu ; une autre fois peut-être.

 

Notre dame Paris

 

La vie est si courte, profitons en. J’espère pouvoir encore vivre longtemps ces moments d’échange et de découverte. A quand la prochaine balade ?

 

 

 

 

Ce journal dâte de 2010, c'était la première escapade que nous faisions, Hélène et moi. Je le relis de temps en temps, pour revivre ces moments de complicités. Je n'ai pas fait de photos, les mains trop prises par le plan de Paris, plan de métro, guides.....

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Commentaires
M
Je ne l'ai pas relu mais je sais que je relirais si un jour j'ai le plaisir de faire une petite escapade dans la capitale.<br /> <br /> Bisous jurassiens
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