Norvège, la route des trolls...
On continue notre voyage...
Quittons la belle ville d'Alesund et les fjords pour retrouver les montagnes enneigées.
Trollstigen, l'échelle du troll est la plus connue des routes touristiques de Norvège, grâce à ses onze virages en épingle à cheveux.
A une heure du fjord de Geiranger, en direction d'Andalsnes, ce tronçon de la route 63 est l'un des itinéraires les plus fascinants de Norvège.
Etroite, protégée par des murets de pierre, cette route de 11 boucles et longue d'une dizaine de kilomètres serpente sur le flanc de la montagne, au bord du vide. Elle longe une cascade de 200 mètres de haut et est très prisée des motards (ça c'est pour Nelly!).
(Regardez la taille des voitures!!!)
la possibilité est offerte aux voyageurs de surplomber ce tracé depuis une plateforme aux parois de verre aménagée au sommet, qui s’avance sur le vide. Sensations fortes garanties au-dessus de la cascade Stigfossen et photo souvenir obligatoire de cette route vraiment pas comme les autres.
Car nous sommes dans la région des trolls
Il y a environ 10 000 ans de cela, les premiers hommes qui s'installèrent en Norvège découvrirent rapidement que ce pays était déjà habité! De mystérieuses créatures s'y étaient installées avant eux. Les buttes et les collines abritaient les lutins. Dans les rivières, les chutes d'eau et les profonds lacs insondables habitaient les génies des eaux. Mais c'est dans les montagnes que résidaient les pires des créatures, les horribles trolls.
Les trolls ressemblent aux hommes, à cela près qu'ils sont dotés de seulement quatre doigts et orteils, d'un long nez et d'une queue semblable à celle d'une vache. Ils vivent très très longtemps.
Certains d'entre eux sont gigantesques, et des arbres et de la mousse poussent sur leur tête ; d'autres sont tout petits. On aperçoit également des trolls à deux ou trois têtes, et d'autres encore n'ont qu'un seul oeil au milieu du front, mais ils sont tous très vieux.
On ne peut les apercevoir qu'à la nuit tombée ou au crépuscule, car les trolls ne supportent pas la lumière du soleil. S'ils ne regagnent pas leurs montagnes avant l'aube, ils sont métamorphosés en pierre. On peut voir de nombreux trolls pétrifiés partout en Norvège.
Très timides et fuyants, plutôt stupides, ils aiment la tranquillité et vivre en harmonie avec la nature. Ce sont des habitants des bois très ingénus et doux.
Mais si vous ne respectez pas leur environnement, la colère des trolls ne connait pas de limites, aussi est-il très important d'entretenir de bonnes relations avec eux. Malheur à celui qui ne fait pas preuve de respect envers les trolls! Il peut ainsi s'attirer de gros ennuis et même des maladies. C'est pourquoi les Norvégiens, la veille de Noël, laissent aux trolls une assiette de bouillie bien remplie, qui est toujours mangée.
Les trolls ne sont pas seulement colériques, mais également très forts : ils peuvent jeter de gros rochers sur les églises qu'ils n'aiment pas beaucoup ou sur ce qui les contrarie. C'est ainsi que les trolls ont laissé des traces de leur passage, qui nous prouvent leur existence.
Mon troll préféré est Huldra. Il peut se transformer en une jeune fille incroyablement belle, mais en gardant sa queue de vache qu'elle a beaucoup de mal à dissimuler. Alors elle essaie d'attirer de jeunes hommes dans la montagne, et si elle y arrive, on ne les revoit plus jamais. Si l'un d'eux arrive à se sauver, il devient sourd et muet jusqu'à la fin de ses jours. Mais si Huldra aime vraiment un homme, elle peut alors le suivre pour l'épouser, et quand elle se tient avec lui devant l'autel, elle perd alors sa queue et devient comme n'importe quelle autre femme, mais garde toute sa beauté... Si son mari est fidèle, il devient très riche et prospère.
La tradition dit qu'il y a sept queues de Huldra qui pendent au mur de l'église de Seljord... mais bien sûr, elles sont invisibles aux yeux des croyants...
Lorsque la lune se lêve, tout peut arriver.
Mais moi je n'ai rencontré que de gentils trolls
et j'en ai même rapporté toute une famille à la maison...
Norvège, tes paysages grandioses que neiges et brumes rendent féériques, tes longues nuits d'hiver et jours interminables d'été, exacerbent notre imaginaire...
(Billet programmé car je suis toujours en vacances! Je lis vos gentils commentaires dès que j'ai une minute de libre, mais pardonnez moi si je ne peux vous répondre individuellement, je privilégie la lecture de vos billets, entre deux balades marseillaises)