La fondation Louis Vuitton
Fin mai, nous nous sommes rendues à la Fondation Louis Vuitton, pour l'exposition sur les impressionnistes mais surtout pour voir, pour la première fois, ce bâtiment qui m'intriguait, conçu par l'architecte Frank Gehry, et que j'ai beaucoup aimé.
Comme un engin futuriste qui serait atterri là, dans le jardin d'acclimatation et le bois de Boulogne...
Enchevêtrement de poutres d'acier et de bois, soutenant 3600 panneaux de verre en forme de voiles.
Prouesses techniques qu'on ne peut qu'admirer, mais qui ont sans doute contribué à creuser un peu plus notre déficit budgétaire!
On monte? C'est beau, tout ce vert qui résiste à la ville tentaculaire...
"Et là, tu la vois, la tour Effeil?"......."Regarde, c'est la défense!"
Monstre de verre et d'acier qui voudrait se parer d'un peu de nature.
Et nous voici sur le pont supérieur, derrière les vagues vertes on aperçoit la terre...
Ce musée privé est consacré à l'art moderne et contemporain, il organise des expositions mais se veut aussi lieu de débat et de rencontres. De plus, il se crée sa propre collection en passant commande auprès des artistes.
Alors, prêts au débat?
Impressionnisme? (exposition ; collection Courtauld, le parti de l'impressionnisme)
Pierre Soulages? L'obsédé du noir.
(petite histoire : la guide nous disait de passer devant de gauche à droite, et que nous verrions vibrer l'oeuvre! J'avoue être passée et repassée, et avoir fini par tricher en lisant les explications. Et puis, moi, le noir, ça me dêprime!)
Gerhard Richter?
Une forêt qui m'a semblé bien impénétrable!
Mark Bradford?
Il y a du boulot tout de même, dans ce collage de vieux papiers, chutes de journaux et de posters...Une bonne couche bien épaisse, et ensuite l'artiste y creuse des mots de la Constitution américaine, et noie tout ça dans une bonne couche de résine. Pour évoquer un brouhaha et la vulnérabilité de cette Constitution.
Bon, j'ai encore triché en lisant les explications, mais le rendu final en 3D me plait bien.
Daniel Buren? L'obsédé des rayures.
Lui qui dit qu'il veut arriver au "degré zéro" de la peinture, je crois qu'il y est! Il l'a bien réduit son intervention dans cette oeuvre... Du tissu de store rayé et zou, une bande peinture sur les côtés...Tiens, pour changer, sur la suivante, un coup de peinture en haut, en bas et au milieu.
Je ne vais pas vous faire ici un catalogue, il y avait près de 70 oeuvres exposées.
Je suis curieuse de tout, vous le savez, mais il m'est bien difficile de ressentir une émotion devant ces oeuvres modernes. Car j'ai toujours pensé que c'était ça le but de l'art, nous émouvoir.
Alors, je tente une dernière fois, sur la terrasse...oui, bof!
Et ça Késako??? On dirait un tombeau funéraire qu'on vient de déterrer.
Oeuvre d'Adrian Vilar Rosas, sculpture vivante qui va se transformer dans le temps (euh...vaut peut-être mieux qu'on ne lègue pas ça à la postérité)
Dans une forme de citerne, s'entassent des strates de terres, plantes, pierre, ciment, légumes, coquillages, légumes, fruits, vêtements, et j'en passe...
Ho, une citrouille!
Ho, une basket!
Houuuuu, du plastique parmi les patates!
Bon, ça suffit! Je vous entends le penser.
Pour terminer sur les mots BEAUTE...GRACE...PURETE
Le paon blanc du jardin d'acclimatation vous salue.